
Des habitants retournant dans leurs villages au Liban-Sud passent sous un pont dans la région de Ghaziyé portant des photos de la chaîne de commandement du Hezbollah décimée par Israël, le 29 novembre 2024. Photo Mahmoud ZAYYAT/AFP
Un député du Hezbollah, Rami Abou Hamdane, a affirmé mardi que « les armes de la résistance sont là pour rester », à quelques jours des deux mois prévus pour l'application des modalités de la trêve négociée entre la formation pro-iranienne et Israël. Ces affrontements, d'abord sporadiques depuis le 8 octobre 2023, ont dégénéré en guerre quasi-totale en septembre dernier.
« Au moment où l’État hébreu continue de menacer le Liban, l'arsenal du Hezbollah demeurera », a déclaré Rami Abou Hamdane à Tamnine el-Tahta, dans la Békaa, pendant les obsèques d’un combattant de la formation chiite tué dans les combats avec Israël.
Un cessez-le-feu a été conclu le 27 novembre et doit arriver à expiration le 26 janvier prochain, mais le Hezbollah, tout comme les autorités libanaises, dénoncent des violations régulières de l'accord. Celui-ci prévoit entre autres le retrait dans un délai de 60 jours de l’armée israélienne du Liban, alors que le Hezbollah doit quant à lui se replier jusqu’au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, pour ensuite démanteler son infrastructure militaire dans le sud du Liban.
Le discours du député Rami Abou Hamdane s’inscrit dans la continuité de celui du secrétaire général du parti chiite Naïm Kassem, diffusé samedi. Ce dernier s'était adressé à l'État libanais et à la communauté internationale, les exhortant à « ne pas tester la patience » du Hezbollah, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve entre le Hamas et Israël dans l’enclave.
Lundi, un autre député du Hezbollah, Ali Fayad avait aussi prévenu que « la formation chiite ne restera pas les bras croisés si Israël ne se retire pas des territoires du Liban-Sud avant le 26 janvier ».