États-Unis. La guerre commerciale de Trump : stimuler les profits aux dépens des travailleurs

L’annonce récente par l’administration Trump d’imposer des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada est une attaque scandaleuse contre les moyens de subsistance des travailleurs en Amérique du Nord. Ces droits de douane, qui ne sont pas seulement économiquement destructeurs, sont également conçus pour renforcer le contrôle du monopole des États-Unis sur l'ensemble de la région. Nous sommes solidaires de la classe ouvrière du Mexique, du Canada et des États-Unis, et nous rejetons toute tentative de nous diviser par nationalité ou de nous opposer les uns aux autres dans une course vers le bas.

La rhétorique de l’administration Trump, y compris le fait de faire du Canada le « 51e État », révèle un programme plus large : le démantèlement de la souveraineté nationale et la consolidation du pouvoir pour le capital monopolistique des États-Unis. Il ne s'agit pas de « commerce équitable » ou de protéger les emplois - il s'agit d'augmenter les profits pour une poignée d'entreprises aux dépens des travailleurs partout dans le monde.

Le sort des travailleurs dans les trois pays est lié. Le processus de production moderne, en particulier dans des industries comme la fabrication automobile, démontre notre interconnexion. Un seul produit ou ses parties peuvent traverser les frontières plusieurs fois avant l'achèvement. Les politiques « protectionnistes » cherchent à nous diviser et ne feront que nuire aux travailleurs à travers le continent. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un front uni des travailleurs pour défendre le droit à des emplois bien rémunérés pour tous les travailleurs, quelle que soit leur nationalité.

L’histoire a montré que les politiques protectionnistes, comme celles proposées par Trump, ne protègent pas les travailleurs. Au lieu de cela, elles conduisent à des suppressions d'emplois plus sévères, à une baisse du niveau de vie et à une augmentation des tensions entre les nations. Le protectionnisme agressif des années 1930, qui a exacerbé la Grande Dépression et contribué à la période qui a précédé la Seconde Guerre mondiale, sert de rappel brutal des dangers de ces politiques. Nous ne pouvons pas permettre que l'histoire se répète. De même, la guerre de classe qui a duré des décennies contre les travailleurs sous les auspices du « libre-échange » doit être exposée comme des outils des capitalistes pour assujettir davantage l'ensemble de la classe ouvrière.

L’administration Trump prévoit une nouvelle étape dans la guerre de classe, en commençant par les attaques contre les immigrants, les raids sur le lieu de travail et les déportations. Ces attaques s'inscrivent dans le cadre d'une attaque plus large contre les droits sociaux et démocratiques de tous les travailleurs. Les luttes des travailleurs au Mexique, au Canada et aux États-Unis sont interconnectées. Les travailleurs américains ne peuvent pas défendre nos emplois aux dépens de nos frères et sœurs de la classe canadienne et mexicaine. Au lieu de cela, nous devons nous unir dans une lutte commune contre les monopoles qui nous exploitent tous.

Nous appelons la classe ouvrière aux États-Unis à se tenir ensemble avec les travailleurs du Canada et du Mexique contre la guerre commerciale et l'ensemble du système capitaliste qui la alimente. Notre force réside dans notre solidarité. Ce n'est qu'en unissant au-delà des frontières que nous pourrons résister aux attaques contre nos emplois, nos droits et notre avenir. Ensemble, nous pouvons construire un mouvement qui donne la priorité aux besoins de la classe ouvrière sur les bénéfices des milliardaires.